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Les Innocents (film, 1961)

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Les Innocents
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Titre original The Innocents
Réalisation Jack Clayton
Scénario William Archibald
Truman Capote
John Mortimer
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Fantastique
Durée 99 minutes
Sortie 1961

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Les Innocents (The Innocents) est un film britannique réalisé et produit par Jack Clayton, sorti en 1961, adapté de la nouvelle d'Henry James Le Tour d'écrou.

L'histoire se déroule dans l'Angleterre de la fin du XIXe siècle. Miss Giddens, une gouvernante, se voit chargée par un riche célibataire de l'éducation de son neveu Miles et sa nièce Flora, jeunes orphelins qui vivent seuls dans un manoir avec leur nourrice Miss Grose. Miss Giddens perçoit d'étranges comportements de la part de ses protégés. Elle apprend que la précédente préceptrice, Miss Jessel, a eu une relation avec le valet Quint, et que tous deux sont morts dans d'étranges circonstances. Peu après, elle voit apparaître leurs fantômes dans le manoir et le jardin, avant de finir par croire que ces esprits tentent de posséder les deux enfants.

Fiche technique

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Distribution

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Le genre du film bascule du fantastique au film psychologique. Le caractère atmosphérique est en grande partie dû à la photographie noir et blanc de Freddie Francis qui employa une focale à diaphragme fermée pour augmenter la profondeur de champ dans plusieurs scènes. Le film et le mystère se développent par ailleurs dans une mise en scène très fluide et un soin évident apporté au cadrage et à la composition des images.

Réception critique

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Les Innocents fut nommé pour deux BAFTA Awards, pour le meilleur film britannique, et la meilleure adaptation. Clayton fut récompensé par le National Board of Review Award pour la direction, William Archibald et Truman Capote reçurent un prix Edgar-Allan-Poe pour le meilleur scénario.

Distinctions

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Récompense

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Autour du film

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Le film marqua les débuts de l'actrice Pamela Franklin, qui allait faire carrière surtout à la télévision.

Le cinéaste hispano-chilien Alejandro Amenábar a été fortement influencé par ce film pour la réalisation de Les Autres, sorti en 2001.

La chanteuse britannique Kate Bush a écrit une chanson, The Infant Kiss, qu'elle déclara directement inspirée du film. Cette chanson est disponible sur son troisième album studio, Never For Ever[2].

La chanson O Willow Waly entendue dans le film a été reprise par The Newton Brothers en 2020 pour la série The Hauting of Bly Manor, elle-même nouvelle adaptation libre du roman court Le Tour d'écrou d'Henry James[3].

Bibliographie

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  • (en) Donald Chase, « Romancing the Stones : Jack Clayton's The Innocents », Film Comment, Film Society of Lincoln Center, vol. 34, no 1,‎ , p. 68-71 ; 73 (JSTOR 43454554).
  • Marie-Pierre Frappier, « Les Innocents de Jack Clayton : invisible et secret au cœur de l'image », Labyrinthe, Hermann, no 2 « le fantastique »,‎ , p. 76-96.
  • (en) Christopher Frayling, The Innocents, Palgrave Macmillan, coll. « BFI Film Classics », , V-115 p. (ISBN 978-1-84457-343-1).
  • (en) Pauline Kael, « The Innocents, and What Passes for Experience », Film Quarterly, University of California Press, vol. 15, no 4 « Films from New York »,‎ , p. 21-36 (DOI 10.2307/1211186, JSTOR 1211186).
  • (en) Anthony J. Mazzella, « « The Story... Held Us » : The Turn of the Screw from Henry James to Jack Clayton », dans Susan M. Griffin (dir.), Henry James Goes to the Movies, Lexington, University Press of Kentucky, , 386 p. (ISBN 0-8131-2191-4, présentation en ligne), p. 11-33.
  • (en) James W. Palmer, « Cinematic Ambiguity : James's The Turn of the Screw and Clayton's The Innocents », Literature/Film Quarterly, Salisbury University, vol. 5, no 3,‎ , p. 198-215 (JSTOR 43795561).
  • (en) Tison Pugh, Truman Capote : A Literary Life at the Movies, Athènes, University of Georgia Press, coll. « The South on Screen », , 287 p. (ISBN 978-0-8203-4668-7 et 978-0-8203-4669-4, présentation en ligne), chap. 3 (« Scriptwriter for the Stars : Capote's Screen Adaptations of Indiscretion of an American Wife, Beat the Devil, and The Innocents »), p. 43-86.
  • (en) Laurence Raw, « Hollywoodizing Henry James : Jack Clayton's The Innocents (1961) », The Henry James Review, vol. 25, no 1,‎ , p. 97-109 (DOI 10.1353/hjr.2004.0010).
  • (en) Edward Recchia, « An Eye for An I : Adapting Henry James's The Turn of the Screw to the Screen », Literature/Film Quarterly, Salisbury University, vol. 15, no 1,‎ , p. 28-35 (JSTOR 43796289).
  • Jean Regazzi, L'Enfance de la peur (Dans le hors-champ de Bob Clark, Jack Clayton et Richard Loncraine), Paris, L'Harmattan, coll. Esthétiques, 2013, "Double film", p. 20-60.
  • (en) Neil Sinyard, Jack Clayton, Manchester University Press, coll. « British Film-Makers », , 304 p. (ISBN 978-0-7190-5505-8, lire en ligne).
  • (en) John C. Tibbetts, « The old dark house : the architecture of ambiguity in The Turn of the Screw and The Innocents », dans Steve Chibnall et Julian Petley (dir.), British Horror Cinema, Londres / New York, Routledge, coll. « British Popular Cinema », , 245 p. (ISBN 978-0-41-523003-2), p. 99-116.
  • (en) Dennis Tredy, « Shadows of Shadows - Techniques of Ambiguity in Three Film Adaptations of The Turn of the Screw : J. Clayton's The Innocents (1961), D. Curtis's The Turn of the Screw (1974), and A. Aloy's Presence of Mind (1999) », E-rea, no 2.3,‎ (lire en ligne).
  • (en) Val Wilson, « Black and White and Shades of Grey : Ambiguity in The Innocents », dans John R. Bradley (dir.), Henry James on Stage and Screen, Palgrave Macmillan, , XI-264 p. (ISBN 978-0-333-79214-8 et 978-1-349-65818-3, présentation en ligne), p. 103-118.
  • (en) Monthly Film Bulletin, vol. 29, no 336, .
  • (en) Sight and Sound, été 1961, p. 114 ; hiver 1961-62, p. 39.
  • Cahiers du cinéma, no 133, .
  • Positif, no 47, .
  • Gilbert Salachas, « Les innocents », Téléciné no 105, Paris, Fédération des Loisirs et Culture Cinématographique (FLECC), juin-, (ISSN 0049-3287)

Vidéographie

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  • zone 2 : Les Innocents, Opening, [2006], EAN 3-530941-025567. — L'édition contient en suppléments : Les Coulisses d'un film de genre (24 min), De la cave au grenier (7 min), L'innocence d'Henry James (7 min 30 s)

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Son prénom est marqué sur sa pierre tombale.
  2. « Kate Bush et le cinéma - Blow up - Arte », sur youtube.com, (consulté le ).
  3. « The Weeping Willow » (consulté le )